En amont du travail consistant í identifier la limite nord de Rufisque Ouest qui sépare cette commune avec celle de Jaxaay-Parcelles-Niakhoul Rab, l’équipe de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT) accompagnée du Préfet de Rufisque et des maires des communes concernées, ont procédé, le mardi 23 février 2016, í la géolocalisation des points de repí¨re stipulés dans les décrets de création desdites communes.
La matérialisation des décrets de limites territoriales sur le terrain étant un exercice délicat, il a fallu, pour le cas de ces deux (2) communes, se munir des décrets disponibles et descendre sur le terrain avec les techniciens de la Direction des Travaux Géographiques et de la Cartographie (DTGC) de l’ANAT.
Les points de repère mentionnés sur les décrets ont ainsi été identifiés et levés directement sur le terrain à l’aide d’un appareil GPS. La restitution de ces points sur un fond de carte topographique de la zone sera faite par l’ANAT et permettra ensuite au Préfet et aux deux (2) maires de s’accorder sur le tracé de la limite physique séparant leurs communes. D’ailleurs, dira le Préfet de Rufisque M. El Hadj Bouya Amar, « la meilleure façon de régler ces problèmes des limites communales, c’est de travailler avec l’ANAT ».
Depuis sept (7) mois, l’autorité préfectorale de Rufisque travaille d’arrache-pied avec les maires dépendant de sa circonscription administrative, au sein des commissions techniques créées en rapport avec l’agence en charge de l’Aménagement du territoire.
Le département de Rufisque est la zone test du projet global de l’ANAT visant à démarquer et à borner toutes les collectivités locales du Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation qui a pour ambition de créer « des territoires, viables, compétitifs et porteurs de développement durable ».
Sur le choix du département de Rufisque comme une zone test, le Directeur général de l’ANAT le justifie par le fait que non seulement « Rufisque est le seul département de Dakar qui a un hinterland rural, mais il présente aussi des enjeux économiques majeurs ».
« Il est vrai qu’il peut y avoir des enjeux économiques, mais puisque nous sommes dans un Etat, les communes doivent se préoccuper de l’intérêt général, s’inscrire dans une démarche de solidarité et de fraternité au nom du principe d’intercommunalité », indique M. Mamadou Djigo.
Suivant l’approche décrite par le Préfet de Rufisque, des missions de terrain similaires ont déjà été effectuées dans ce département. Elles concernent notamment la délimitation des communes de Bargny et Rufisque Est, Yène et Sendou, et Sébikotane et Diamniadio. Très prochainement, les équipes de l’ANAT vont poursuivre ce travail pour délimiter les communes de Sangalkam, Bargny et Diamniadio, de Sendou et Diamniadio, de Jaxaay et Bambilor et de Jaxaay et Niague.
Après le département de Rufisque, l’ANAT se déploiera sur d’autres parties du pays pour apporter une solution technique aux multiples sollicitations liées aux limites communales dont elle fait l’objet en ce moment.